En juillet, après deux semaines de camp musical intensif à jouer de la batterie et de la guitare, mes deux fils ont eu la chance de jouer devant public avec leur père à la basse. Mais quelle expérience pour eux!
Bref, le père de mes enfants est un guitariste, Guillaume est aussi guitariste, mon ainé Marcus a entrepris une relation avec la guitare l’automne dernier et Otis, mon plus jeune, est batteur de « profession » (à neuf ans) mais aussi “shredder” autoproclamé à temps partiel (soit quatre heures par jour lorsqu’il est ici).
Pour ma part, j’ai bien tenté d’apprendre le piano quand j’avais six ans, mais après plusieurs années à manquer d’intérêt et de talent, le projet s’est éteint de par lui-même. Ce fut la fin de ma carrière musicale. Du moins, c’est ce que je pensais.
Quelques années AC (avant la covid), j’ai pris des cours de chant, et j’aimais bien. Pour m’accompagner, j’ai bien essayé d’apprendre quelques accords sur la guitare mais je me suis découragée parce qu’à 35 ans, j’avais l’impression d’être en fin de vie alors pourquoi entreprendre quoi que ce soit avec sérieux?
Les années ont passé et sans vraiment m’en rendre compte, je me suis mise à travailler à la fabrication de pédales de guitare, sans pourtant jamais vraiment comprendre ce que ça faisait (et ça continue…). Deux passions épuisées plus tard, j’ai décidé que la guitare pouvait encore m’intéresser, et je me suis mise au travail de façon sérieuse pendant trois semaines, jusqu’à ce qu’on me mette une basse dans les mains et que je me trouve complètement badass. Avec tous ces guitaristes qui gravitent autour de moi, je ne pense pas que la guitare est une bonne façon de travailler ma confiance en moi (c’est l’excuse avec laquelle j’ai trouvé la confiance d’acheter une basse neuve).
Parce que je suis comme ça, je me suis commandé une jolie Stingray short scale, une Sterling par Musicman, et je me suis payé des cours en ligne.
Avant de la recevoir, dans l’excitation de la progression Purolator, je me suis retrouvée effrayée. Excitée et effrayée. Pourquoi? Parce que. Mes enfants sont excités, Guillaume est excité, mais les autres… Ces autres qui n’apportent rien dans ma vie, qui auraient pu me dire que je suis trop vieille, que j’ai fait un mauvais choix, que je suis paresseuse d’avoir choisi la courte plutôt que la standard… Et moi, moi qui sais que mes passions ne durent pas, que je décroche après deux ans, que je mets tous ces efforts pour ensuite aller butiner sur une autre fleur… En bref, je suis pleine de doute.
Je suis Emilie, j’ai 41 ans et je viens de décider que j’apprenais la basse. Voyons ce que le futur me réserve!
Et vous, est-ce que le doute vous empêche de vous réaliser en tant que musicien?
Note : Je sais que les plastiques sont encore sur les clefs… et les autres aussi.
1 commentaire
Patrice Lessard
Mon épouse a commencé a jouer de la basse l’automne passé ! 55 ans !
je l’accompagne a la guitare !
rock on !
Mon épouse a commencé a jouer de la basse l’automne passé ! 55 ans !
je l’accompagne a la guitare !
rock on !