Février est bien entamé et sans crier gare, nous en sommes presque à la moitié. Tant de choses se sont passées dans les dernières semaines qu’on dirait que le temps s’est à la fois accéléré et arrêté en même temps.
Premièrement, nous sommes passés à la télé nationale québécoise, pendant l’émission À vos affaires sur TVA-LCN. Je ne suis pas certaine que le lien fonctionne en dehors du Québec, mais pour les gens locaux, vous pouvez regarder la capsule de cinq minutes ici (ou l’émission au complet en cherchant l’épisode du 8 février sur le site web de TVA nouvelle). C’est évidemment en français, puisque le Québec est francophone, contrairement au texte fonctionnel qui se trouve sur nos pédales (c’est un reproche que nous avons reçu, suite au reportage, avec le prix apparemment exorbitant de nos produits).
Nous avons aussi reçu des félicitations de toutes parts, et certains se sont permis de ne féliciter que Guillaume, comme si c’était son projet solo et que je n’étais qu’une spectatrice, ce qui l’a un peu chamboulé. Plus que moi d’ailleurs, parce que sachez que j’ai appris à être ignorée et rabaissée dès mon entrée en ingénierie, il y a de cela vingt ans. Lors du dernier Knob-session à Montréal, quelqu’un m’a même demandé ce que je faisais là, après n’avoir pas su répondre à une question technique sur une pédale. Comme si je me devais, en plus d’avoir les compétences sociales et graphiques requises, de savoir tout ce que Guillaume sait lui aussi. Ça me rappelle un ancien patron.
Sur une autre note, là où le calme semble s’être éteint, nous tentons d’acheter une maison. Après en avoir visité quelques-unes, une s’est démarquée et nous pouvions nous imaginer y vivre. Je ne suis pas propriétaire présentement, mais je suis tout de même passé trois fois par le processus complet d’achat et deux fois de vente, et jamais ça n’avait été aussi compliqué et imprévisible. Chaque nouvelle étape franchie arrive avec un nouveau caillou dans le soulier, et chacun sait combien désagréable ce peut être. Si la tendance se maintient, d’ici vendredi prochain, nous saurons si nous célébrons ou si nous faisons notre deuil. Je n’en dis pas plus pour l’instant. Sachez cependant que je ne suis pas une positive, car l’expérience m’a démontré que penser trop positivement peut amener des déceptions inconsolables.